Le cabinet ASTERES a été mandaté par le Groupe Pierre & Vacances-Center Parcs pour mener une étude économique sur le poids économique et environnemental du tourisme de proximité en France. 

Les équipes d’ASTERES ont bénéficié d’une totale indépendance dans la conduite de cette étude. Les sources de l’ensemble des données utilisées sont disponibles dans l’étude. https://asteres.fr/site/wp-content/uploads/2022/10/ASTERES-GPV-CP-Tourisme-de-proximite-21072022.pdf 

Selon les estimations d’Asterès, en 2019 les touristes s’étant rendus sur un lieu de vacances en France à moins de 500km de chez eux (défini comme le tourisme de proximité pour le reste de l’étude) ont représenté 57% des nuitées touristiques. En termes économiques, cela équivaut à 65 Mds EUR de dépenses, soit la création ou le maintien de 240 000 emplois directs.  

En ajoutant les effets indirects et induits, la contribution totale du tourisme de proximité s’élève à 100 Mds EUR et 760 000 emplois en 2019. Cela représente environ 40% de l’activité issue du tourisme. Par rapport au tourisme longue distance, les dépenses d’hébergement – restauration et de transports sont inférieures, ce qui rend le tourisme de proximité plus accessible.  

En termes d’impact économique, un touriste de proximité dépense 2,3 fois plus qu’un Français moyen dans son quotidien et 1,8 fois moins qu’un touriste longue distance. Par euro dépensé, les effets d’entrainement d’un touriste de proximité sont supérieurs à ceux d’un Français au quotidien et d’un touriste longue distance. 

 Par-delà son poids économique direct, indirect et induit, le tourisme de proximité revêt trois caractéristiques qui produisent des externalités intéressantes : 

 – Le tourisme de proximité agit comme un filet de sécurité en cas de crise touristique. Suite aux attentats de 2015, les dépenses issues du tourisme de proximité se sont maintenues (2016), tandis que celles issues du tourisme longue distance ont chuté de 3 Mds EUR. Selon plusieurs enquêtes (Booking, Les Echos), la crise de la Covid a également renforcé les aspirations des Français pour le tourisme de proximité par rapport au tourisme longue distance.  

– Pour un poids économique légèrement moins important, le tourisme de proximité génère largement moins de CO2 que le tourisme longue distance. Le tourisme de proximité génère un cinquième du CO2 du tourisme longue distance par nuitée. Cette différence s’explique quasiintégralement par les transports : un trajet de 250km en voiture pour une personne émet 7 fois moins de CO2 qu’un trajet de 750km en avion.  

– Le tourisme de proximité bénéficie particulièrement aux régions rurales. Le tourisme de proximité génère la majorité des revenus et des emplois issus de la consommation touristique dans neuf régions françaises sur treize (toutes à l’exception de l’Ile-de-France, de la région PACA, des Pays de La Loire et du Grand Est). 

A NOTER 

Une augmentation de 9,7 M de nuitées de touristes de proximité en France suite à la reprise postCOVID en 2022 (calculs Asterès issus des prévisions de désépargne OFCE) se traduirait par 1 Md EUR de revenus touristiques supplémentaires et donc la création ou le maintien de 12 000 emplois (dont 8 000 indirects et induits) et la génération d’un cinquième du CO2 qui serait généré par le tourisme longue distance pour le même nombre de nuitées 

Les chiffres récents confirment que les revenus des hôtes Airbnb en France ont considérablement augmenté en 2022 par rapport à 2021. Selon une étude du cabinet Asterès, https://asteres.fr/etude/hotes-airbnb-un-gain-substantiel-de-pouvoir-dachat/ le revenu brut moyen d'un hébergeur utilisant la plateforme Airbnb est passé à 3 916 euros, soit un revenu net de 3 086 euros après impôts et charges sociales. Cela représente une augmentation de 6,6% par rapport à l'année précédente. 
 
H1Chambres chez l’habitant : idem 
 
Même les chambres chez l'habitant ont connu un franc succès, générant une augmentation du pouvoir d'achat de 5,8% pour les hôtes modestes qui ne proposent pas de logements entiers. Les hébergeurs âgés de 60 à 90 ans, principalement des retraités, ont enregistré les gains de pouvoir d'achat les plus importants grâce aux locations sur Airbnb, avec une moyenne de 4 720 euros de revenus nets, soit une augmentation de 12,6%. 
 
L'Île-de-France, et plus particulièrement Paris, génère les revenus les plus élevés sur Airbnb. En 2022, un hébergeur parisien moyen a gagné en moyenne 5 900 euros de revenus bruts sur l'année, soit près de 2 000 euros de plus que la moyenne nationale. Cette tendance s'explique en partie par les prix élevés des loyers et des biens immobiliers dans la région. 
 
H1 Airbnb et l’arrivée des JO 
 
L'arrivée des Jeux Olympiques en 2024 et de la Coupe du monde de rugby en 2023 devrait également avoir un impact positif sur les revenus des hôtes Airbnb en France. Avec l'afflux de touristes attendus pour ces événements internationaux, la popularité d'Airbnb devrait continuer de croître. 
 
Ces chiffres semblent indiquer qu'il n'a jamais été aussi rentable de posséder un bien à mettre en location sur Airbnb, et des perspectives prometteuses se profilent pour les années à venir. Cependant, il est important de noter que la concurrence déloyale et les polémiques associées à Airbnb continuent de susciter des débats et des réglementations plus strictes dans certains endroits. 
 Airbnb en France

Une proposition de loi déposée par des députés Renaissance a pour but de renforcer les contraintes sur les locations saisonnières, surtout en ce qui concerne le Diagnostic de performance énergétique (DPE). (Le DPE est un document qui évalue la performance énergétique d’un bien immobilier). 

Si la proposition de loi est adoptée, elle pourrait impacter les locations saisonnières (y compris celles proposées sur des plateformes telles que Airbnb, Booking ou Abritel). Elle pourrait faire en sorte que les propriétaires réalisent un DPE pour leurs logements avant de les proposer à la location.  

Problème : cela va entraîner des coûts et des démarches supplémentaires pour les propriétaires (et potentiellement affecter les opérations des plateformes de location saisonnière.) 

Cette proposition de loi envisage également d’imposer l’obligation de réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE) pour la location de logements sur des plateformes (comme Airbnb).  

La mesure vise à éviter que des logements considérés comme des “passoires thermiques”, c’est-à-dire des logements très énergivores, ne soient loués à des fins saisonnières.